Eglise Saint-Jean-au-Marché à Troyes
Pourquoi cette dénomination ?
Tout simplement parce qu’elle se situe au choeur de la ville, là où se déroulaient au Moyen-Age les Foires de Champagne.
Plusieurs évènements historiques se sont déroulés en ce lieu, citons les plus notoires :
– en 878, sacre de Louis le Bègue par le pape Jean VIII lors du concile de Troyes.
– le 2 juin 1420, Catherine de France y épouse Henri V roi d’Angleterre
– le 17 avril 1620, baptême de Marguerite Bourgeoys née à Troyes. Canonisée en 1982 par Jean Paul II
L’édifice que nous admirons aujourd’hui date du XIIIème siècle pour la nef et les bas-côtés et du XVIème siècle pour le choeur et le transept.
Jusqu’au début du XXème siècle, l’église était complètement encastrée au milieu des maisons, des échoppes et des logettes. Certaines de ces habitations étaient ainsi accolées au sanctuaire.
En 1911, des travaux sont entrepris pour démolir quelques-unes de ces bâtisses et dégager ainsi l’église afin de la mettre en valeur. Au cours de ceux-ci, le 14 mai de cette année-là, le clocher s’effondre entraînant également la destruction de la façade occidentale.
Longtemps, l’une des cloches du campanile écroulé demeura exposée au sol devant l’entrée du sanctuaire.
En très mauvais état, l’église St Jean fait l’objet d’un important effort pour sa restauration au début des années 2 000.
Le résultat de cette rénovation est spectaculaire, St Jean éclaire maintenant le quartier de toute sa splendeur.
Admirez cette tour construite en 1555 et son horloge datant de 1788
Pour marquer la fin de cette période de restauration, une splendide exposition fut organisée à l’automne 2009, son thème : "Le beau XVIème – Chefs-d’oeuvre de la sculpture en Champagne".
Elle obtint un succès mérité.
Vous vous doutez bien qu’une église d’une telle richesse architecturale, d’une telle richesse historique ne peut contenir que des trésors que ce soit parmi les sculptures, les peintures ou les vitraux.
C’est effectivement le cas :
– Tabernacle en marbre et cuivre de Girardon
– Statue de St Michel XVIème siècle
– Saintes Femmes au tombeau, marbre du XVIème
– Hauts-reliefs
– Vitraux de l’école troyenne, tableaux, …
Hélas, trois fois hélas, alors que j’attendais patiemment la fin de l’exposition pour pouvoir "savourer" tranquillement ces bijoux, l’église St Jean-au-marché est fermée au public depuis cette date, des travaux de remise aux normes semblent devoir se poursuivre à l’intérieur.
Date de réouverture non encore fixée.
A chacun de mes passages à Troyes, je vais jeter un coup d’oeil…
A suivre donc…
un journal... 
ben zut alors ! tu nous laisses sur notre faim …. bon allez soyons patients ! suite au prochain épisode ! bisous ensoleillés !
Le choeur de la ville est très beau Jacques avec ces maisons à colombages et cette belle église "coincée" au milieu…On attend le ticket d\’entrée alors ?
C\’est pas mal en fait une petite pause dans l\’église, quand le cabas est trop lourd, à admirer les oeuvres d\’art !
Je retourne voir ce week-end, au cas où… 🙂
et ben, toujours fermée…
Merci de m’avoir avertie. Il va falloir que j’aille systématiquement sur ton blog. MSN est vraiment nul. C’est vrai aussi que je n’ai pas encore trouvé le moyen d’avertir mes amis sur mon nouveau blog.Je ne savais pas que le clocher de Saint Jean s’était effondré en 1911. Par contre, sais-tu que récemment, enfin il y a 30 ou 40 ans, les cloches sont tombées sur le trottoir d’en face, heureusement de nuit ce qui n’a fait aucune victime.
J\’ignorais cet incident Mamy –
Bonne nouvelle ! La cloche Henriette (6 tonnes) vient de réintégrer le 20/07 dernier l\’intérieur de l\’église avec les deux autres cloches qui se trouvaient dans le campanile lors de son effondrement en 1911. On approche de la réouverture prévue semble-t-il pour début septembre. J\’y serai !